L'enlèvement...

Peter avait débarqué à l'aérozeppelin il y avait vingt minutes et non content d'être enfin arrivé car il n'aimait pas tellement l'altitude ; c'était son père qui avait insisté qu'il le prenne car ça allait plus vite qu'en bateau et il serait donc plus vite arrivé ; non content d'y arrivé, il marchait à présent sur le trottoir Londonien, son daemon à ses côtés. Tous deux marchaient assez vite pour arriver le plus tôt possible à destination. C'est-à-dire chez sa grand-mère. Cependant, son esprit était tourmenté par une chose et il en fit part à son daemon :
- Tu penses qu'elle nous en veut?
- Qui? Eurora ? Non bien sûr que non. A l'heure qu'il est, ton père lui a surement dit où nous allions et elle a sans doute compris.
- Mais nous sommes partis sans rien dire, comme des voleurs. On aurait pu au moins faire un détour par Jordan pour leur annoncer que nous partions pour deux jours?
- Tu n'as pas tord, approuva Anthora.
Peter baissa les épaules.
- Alors, elle nous en veut...
- Non, je n'ai jamais dit ça. Ecoute si tu te sens mal de ne pas lui en avoir parlé, tu lui feras tes excuses quand nous rentrerons à oxford. Mais je suis certaine qu'ils ne nous en veuille pas. Quand même nous sommes grands, nous pouvons passer deux jours loin d'eux.
- Oui, mais quand même...
Le maître et son daemon tournèrent au coin d'une rue et entrèrent dans une ruelle un peu plus vétuste que celles qu'ils avaient déjà traversés. Peu après eux, trois hommes vêtus d'un manteau noir tournèrent eux aussi le coin de la rue. Ils semblaient les suivre car ceux-ci ne lâchaient pas une seule seconde des yeux le jeune homme et son daemon. Sans qu'ils s'en aperçoivent, ils rattrapèrent la distance qui les séparaient d'eux. Pourtant, Anthora eut se rendit compte d'une présence étrangère derrière eux et se retournant d'un bond, elle communiqua sa peur à son humain en voyant les trois hommes prèts à se saisir d'eux. Peter se retourna aussi vivement qu'elle et stupéfait demanda :
- Vous cherchez quelque chose?
- En effet, répondit l'un d'eux.
Peter allait parler de nouveau lorsqu'il sentit soudain une douleur lui saisir au ventre, qui se communiqua jusqu'à sa poitrine et au plus profond de lui-même. Il avait mal comme si on lui arrachait le cœur en prenant soin d 'y aller doucement afin de faire durer ses souffrances le plus possible. C'est alors qu'il s'aperçut de la raison de cette souffrance. Le daemon de l'homme qui avait parlé s'était saisi du sien et le serrait au point qu'Anthora ne pouvait plus bouger entre ses sales petites pattes de babouin. Ou de singes peu importe l'espèce. Peter se sentit envahit par la rage. Une rage tellement folle qu'il était prêt à sauter à la gorge des hommes pour les écorcher vifs. Mais... Cette douleur l'en empêchait. ll la ressentait si vivement qu'il faillit pleurer pour demander aux hommes de lâcher son daemon. Il retint cependant ses larmes mais les supplia tout de même.
- S'il vous plaît, lâchez-la ! Vous n'avez pas le droit !
- Dans ce cas, suis-nous.
- Pourquoi?
Le daemon-singe resserra sa pression sur son daemon, et Peter faillit crier tellement la souffrance qu'il ressentait était puissante.
- Arrêtez... Je vais vous suivre mais arrêtez !
Le deamon relâcha légèrement le sien mais le conserva contre lui.
- Dans ce cas, suis-nous et ton daemon te sera rendu... Dès que nous serons à l'abri.
Peter voulut résister, leur arracher Anthora de leurs sales mains mais il ne pouvait rien faire. Ils ne reculeraient pas devant la résistance qu'il leur offrirait. Et ils reculeraient pas à continuer à faire du mal à son daemon s'il résistait. Il capitula et les suivit.
A quelques mètres de là, au coin de la rue, ils le firent grimper dans une voiture noire et ils claquèrent la portière après lui avoir balancer son daemon qui se blottit contre lui, tremblant de peur.
- Doucement, ça va aller, tu ne crains plus rien, lui murmura t-il.
- Vous ne perdez rien pour attendre, lança t-il aux hommes avec assurance, on sait où je suis parti ! Et on me retrouvera !

L'un des hommes, celui sur le siège passager, se retourna et lui répondit en ricanant :
- Oh mais nous espérons bien, que quelqu'un te retrouvera...

Inconsciemment et en entendant ces mots et le ton de la phrase, Peter se mit à penser très fort, à prier très fort, qu'Eurora ne se mette pas à sa recherche...

A suivre sur le topic ci-dessous...

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